Avis de Ernest : "Le curé d’Ars, modèle de prêtre des années de la Restauration"
On sait que Pie XI a canonisé Jean-Marie Vianney en 1925 et que Benoît XVI avait eu l’intention de le nommer patron des prêtres. Né à Dardilly près de Lyon en 1786, il décède en août 1859 dans le village d’Ars-sur-Formans dans le département de l’Ain. Il a été quarante-et-un ans curé de sa paroisse. C’est un prêtre réfractaire qui fait faire sa première communion en 1799 à Jean-Marie Vianney. La commune de Dardilly était restée sans instituteur durant toutes les années 1790 et ne retrouve un enseignant qu’en 1803, aussi c’est bien tard et très superficiellement qu'il est instruit en français écrit.
Durant l’hiver 1806-1807 il commence des études religieuses mais son niveau de réussite est si faible que les autorités ecclésiastiques refusent de le déclarer étudiant ce qui lui aurait évité la conscription et l’envoi en Espagne en 1809 où la France mène une guerre contre des Espagnols imprégnés d’idées tant nationales que religieuses. Il déserte au bout de quelques temps, se cachant dans le Forez ; son frère se propose, à l’été 1810, de le remplacer afin que Jean-Marie Vianney ne soit plus considérer comme déserteur. Celui-ci meurt en Allemagne en 1813.
Au séminaire de Lyon, notre personnage ne maîtrisera jamais les bases du latin toutefois il sera quand même ordonné prêtre à l’été 1815. Il est vrai, ajouterons-nous personnellement, que, vu la saignée en hommes due aux Guerres napoléoniennes, il y a peu de postulants aux fonctions religieuses. Après un passage à Écully comme vicaire, Jean-Marie Vianney arrive en 1818 dans le village d’Ars, alors peuplé de guère plus de 200 habitants.
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Tout en imposant un certain ordre moral aux habitants de sa commune, Jean-Marie Vianney s’attache à redynamiser la foi de ses paroissiens et développer des œuvres qui permettent en particulier l’instruction gratuite des filles. On verra comment notre personnage gagne en célébrité et à quelles attaques et difficultés il doit répondre. La basilique d'Ars fut construite à partir de 1862 sur la base de l'ancienne église et elle contient les reliques du curé d'Ars; c'est un des lieux de pélerinzge français les plus fréquentés.
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