Avis de Benjamin : "Les Hébreux ne sont pas de drôles de zèbres"
Il s’agit là d’un essai où l’auteur éclaire l’histoire de sa vie à travers son rapport à celle de Moïse. Le narrateur raconte qu’en février 1958, il assiste à la fête aumôneries des lycées place Clichy alors qu’il est en classe de cinquième au lycée Jacques Decour (dans le 9e arrondissement de Paris) mais habite Aubervilliers.
Le narrateur poursuit en nous racontant en particulier d’autres lectures comme Le Christ ressuscité et Alexis Zorba. En 1972 il fait un voyage au Sinaï à la découverte des endroits où Moïse aurait vécu. En fait le personnage principal fait dix voyages au Sinaï en quarante ans. Alain Chapellier est amené à s’interroger sur l’historicité des actes prêtés à Ramsès II et à celle plus contestable de Moïse. De passages de la Bible, le narrateur tire l’enseignement suivant (pages 160-161) :
« Par la suite (Dieu) choisit donc Moïse pour faire découvrir au petit peuple hébreu exploité par les Égyptiens qu’il le veut libre. Et il le libère de la manière très spectaculaire que nous connaissons. Les générations qui suivent mettront des siècles à découvrir ensuite que ce n’est qu’un début, que Dieu veut non seulement que les humains soient délivrés de leurs oppresseurs politiques, mais qu’ils le soient aussi de tout ce qui passe et trépasse, de tout ce qui est plus petit qu’eux-mêmes, de leurs désirs et de leurs craintes, de leurs plaisirs et de leurs douleurs au ras du sol, bref, de leur petit moi, de leur petit ego qui les opprime à mort tant qu’ils s’en rendent esclaves ».
L’ouvrage se clôt par une interrogation sur le contenu du message que l’Église catholique a porté sur plusieurs siècles. Alain Chapellier a été aumônier et curé, il livre là sa vision personnelle de la religion chrétienne. Certains lecteurs se reconnaîtront dans cette approche.
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