Les mystères du Gard

L’ouvrage propose quatre parties respectivement intitulées : histoires extraordinaires, contes et légendes, histoires judiciaires et criminelles, destinées insolites. Dans chaque partie on a d’une demi-douzaine à une vingtaine de récits. Si l’ouvrage présente heureusement un index des lieux, on peut regretter l’absence d’une carte de Gard qui mentionnent la bonne vingtaine des cités du département évoqués ici. Notons que certains récits se passent partiellement à Avignon, Arles, Montpellier et Paris.

Parmi l’ensemble de ces histoires, nous avons particulièrement aimé les circonstances dans lesquelles Annibal (avec ses éléphants) a franchi le Rhône à Roquemaure, d’attaque du même loup sur divers personnes durant les dernières années de l’Empire et les premières années de la Restauration, la réfutation que la CIA aurait pu tester l’effet du LSD dans l’affaire du pain maudit de Pont-Saint-Esprit, l’évocation de la vie de François Picaud qui inspira l’histoire du Comte de Monte Cristo, la popularisation du tabac en France par Jean Nicot, les légendes fondatrices de la ville de Nîmes qui pose la question de l’existence réelle des sept collines revendiquées et l’origine du symbole du crocodile pour cette cité (arrivée notable vers 30 avant Jésus-Christ de légionnaires vétérans, qui avaient combattu en Égypte, frappèrent une monnaie dont la face présentait un crocodile), les liens entre Anne de Caissol duchesse d’Uzès et tant le mouvement boulangiste que les milieux féministes, les circonstances de la mort (tentative d’empoisonnement puis usage de l’épée) de la marquise de Ganges (cette dernière commue se trouvant d’ailleurs dans l’Hérault).