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Gengis Khan, 2 Le conquérant

Gengis Khan, 2 Le conquérant
XO éditions376 pages
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Avis de Ernest : "Le fils du Loup gris et de la Biche fauve crée un empire allant de la Mer Jaune à la Mer Caspienne"

Non seulement Gengis Khan imposa sa loi sur un empire allant de la Mer Jaune à la Mer Caspienne mais un demi-siècle après la mort de Gengis Khan ses héritiers dominaient une étendue gigantesque  de la Corée et la Chine à la Hongrie soit environ cinq fois la taille de l’Empire romain.

Dans un premier volume, José Frèches racontait la première partie de la vie de Gengis Khan ; ici  l’auteur repart de 1179 pour quatre parties et un épilogue : 1179-1206 Seul contre tous, 1206-1215 Le meilleur des guerriers, 1215-1223 À la conquête de l’Ouest, 1223-1227 Le crépuscule d’un dieu, Les funérailles de l’immense guerrier qui aimait manger le vent. L’ouvrage ouvre sur une expression, d’ailleurs d’origine chinoise, qui enrichira le vocabulaire du lecteur :

« Temüdjun et Börte faisaient nuage et pluie. Les gémissements de Börte, dont le ventre ondulait comme les eaux de la surface du lac Bleu lorsque le grand vent soufflait, montaient régulièrement en régime, au fur et à mesure que Temüdjin allait et venait entre ses cuisses ». (page 13)

Il se termine à la mort de Gengis Kahn qui survient alors qu’il a entre 62 et 72 ans ; près du Fleuve Jaune, Gengis meurt des suites d'une chute à cheval lors d'une partie de chasse sa tombe n’a jamais été retrouvée, elle est vraisemblablement située au nord-est de l’actuelle république de Mongolie.  

Ce n’est qu’en 1206 que Temüdjin devient Gengis Khan, Souverain Universel et chef des Mongols, le temps de la conquête est venu. C’est en Asie centrale que les troupes mongoles rencontrent le plus de difficultés :

« Gengis Khan avait renoué avec sa cruauté légendaire. Les combats étaient trop durs, l’ennemi trop acharné à se défendre, les populations trop hostiles, les Mongols trop loin de leur steppe natale. Et outre que la faim et la soif ne cessaient de les tirailler – et on ne parle pas de leurs chevaux, lesquels tombaient comme des mouches-, parce qu’il n’y avait pas assez à manger et que les points d’eau étaient rares dans ces zones arides où seules les oasis se prêtaient à la culture, tous ces hommes étaient frustrés par des mois d’abstinence sexuelle ». (pages 303-304)     

On apprécie la carte qui, sur une double-page, montre trois étapes (les origines, 1207 et 1227) la progression des conquêtes mongoles sous Gengis Kahn.  José Frèches est un ancien conservateur du musée Guimet et l’on voit qu’il s’appuie sur les sources les plus intéressantes dont on dispose pour nous fournir un portrait nuancé de son héros, d’ailleurs guerrier implacable, cavalier hors pair, mais aussi séducteur et éminent stratège.

Peu d'illustrations

Ernest

Note globale :

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