Ecrire un avis

La pensée nazie

La pensée nazie
Arpa540 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Le national-socialisme n’est rien d’autre que de la biologie appliquée appliquée écrit Rudolf Hess en 1934"

Anton Drexler sollicita Hitler pour adhérer au Parti ouvrier allemand en septembre 1919 , et il le fit après une intervention de ce dernier dans une brasserie. Hitler le fit après avoir demandé l’accord de le faire du capitaine Karl Mayr (qui finit d’autre part sa vie en camp de concentration) chef du service de renseignement de l'armée allemande (Reichswehr). Hitler devint le cinquante-cinquième adhérent de ce mouvement et non le septième comme il tenait à le faire croire. Hitler est alors toujours dans l'armée et il y reste jusqu'au 31 mars 1920.

Le programme du parti est ambigu, notamment quand on y lit « l’intérêt général avant l’intérêt particulier » et qu’on se réclame d’un christianisme positif jamais défini alors que dans le privé Hitler que « le christianisme est une invention de cerveaux malades » et qu’il « a paralysé tout ce qu’il y a de noble dans l’humanité ».

La manœuvre qui permet à Hitler d’accéder le 29 juillet 1921 à la présidence du parti nazi est bien exposée. Incapable de mener un débat intellectuel, Hitler ne conçoit la direction du parti comme le résultat d’un rapport de force. Dès 1923 il déclare « Devant Dieu et devant le monde, le plus fort a toujours le droit d’imposer sa volonté » et « Toute la nature repose sur un combat perpétuel entre la force et la faiblesse – une victoire éternelle du fort sur le faible. Si cela n’était pas ainsi, ce serait la déchéance totale de la nature ».

Plus loin on écrit « Au fil de cette histoire, nous verrons de nombreux exemples montrant à quel point cette dichotomie Eux/Nous était au cœur du nazisme. Il n’est pas exagéré de dire qu’elle en constituait le fondement même ». Hitler dans un discours privé tenu au Hamburger Nationalklub en 1926: « La seule émotion stable, c’est la haine ».

Après l’échec du putsch de Municorh, Hitler passe quelques temps en prison puis est libéré. S’engageant à ne plus tenter un tel type d’action, il obtient la levée de l’interdiction de son parti et le refonde le 27 février 1925. « Le moment culminant de cette refondation du parti survint lorsque Hitler ordonna à ses partisans de mettre de côté leurs querelles passées. Des individus qui s’étaient mutuellement détestés, voire méprisés, montèrent alors sur scène s’engagèrent à travailler ensemble. Cet épisode mettait en lumière une facette souvent sous-estimée du talent d’Hitler: sa capacité à fédérer ses fidèles autour d’une mission idéologique commune ».

L’auteur montre en particulier combien la vision sociale de Goebbels et des frères Strasser était en totale contradiction avec celle d’Hitler. Ce dernier s’oppose par exemple à toute réforme agraire mettant en avant l’expropriation des terres des aristocrates allemands et n’ai prêt qu’à lutter que contre la spéculation foncière menée par des juifs. Selon Rudolf Hess, Hitler ne laissait jamais penser qu’une autre idée que la sienne puise être juste. « Le grand tribun des masses est semblable au grand fondateur d’une religion: il doit communiquer à ses auditeurs une foi apodictique ».

En douze chapitres, Laurence Rees évoque de très nombreux personnages connus ou généralement ignorés qui appartiennent à la galaxie qui porta Hitler au pouvoir et s’attacha à exécuter les basses œuvres du régime nazi. Le dernier point abordé, après la postface (évoquant les violences subies par les femmes allemandes, du fait des forces d’occupation) est une réflexion autour des moteurs qui permirent l’installation d’un tel régime et son maintien. Les sujets successivement abordés là reprennent en les synthétisant les contenus des chapitres. Les titres de ces derniers sont : les théories du complot, Eux et nous, Diriger comme un héros, Corrompre la jeunesse, La connivence avec l’élite, S’attaquer aux droits humains, Exploiter la foie, Jauger les ennemis, Éliminer la résistance, L’escalade du racisme, Tuer à distance et La peur. Il resort de cet ouvrage que le nazisme fut un projet global, nourri par un ensemble d’idées maléfiques, et incarné par un homme


 

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Benjamin

Note globale :

Par - 581 avis déposés - lecteur régulier

Connectez-vous pour laisser un commentaire
Vous aussi, participez en commentant vos lectures historiques facilement et gratuitement !

Livres liés

> Suggestions de lectures sur le même thème :
> Autres ouvrages dans la même catégorie :