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Penser le divin en nous

Penser le divin en nous
L’Harmattan194 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Une exploration du divin"

Cet ouvrage commence par annoncer qu’il prendra appui sur les pensées de Spinoza et Descartes pour développer ses propres idées. Il informe que Kant a réfuté les supposées preuves de Dieu, sans donner l’argumentaire en question. Pour connaître ce dernier, on se reportera notamment à https://hal.science/hal-03373398/document.

Philippe Riviale revient sur une tradition juive qui évoque en particulier l’omniprésence de Dieu. Il présente notamment l’ouvrage La Demeure oubliée de Shmuel Trigano, ce dernier évoquant le rôle de Maimonide dans l’entrée en modernité de la judéité.

L’auteur se réfère aux idées développées par nombre de personnes dans leur rapport à Dieu, outre des auteurs de l’époque médiévale ou de l’Antiquité comme Maître Eckhart, saint Augustin ou Philon, on trouve en particulier : Heidegger, Simone Weil, Claude Tresmontant, Émile Bréhier , André Neher, Léo Strauss, Martin Buber, Georges Vajda, Emmanuel Lévinas, Stéphane Zagdanski, Isaac Louria, Carl Gustav Jung, Étienne Gilson, Lamennais, Kierkegaard.   

Les références à la Torah sont nombreuses à côté de celles très présentes aux Évangiles. On a un retour ponctuel vers des personnages de la culture grecque antique comme Antigone ou Œdipe pour évoquer des sentiments.  Une idée, que la foi chrétienne a été fondée en prenant appui sur la pensée des philosophes grecs, est largement présente. D’ailleurs déjà Philon, contemporain de Jésus-Christ, avait voulu  démontrer la parfaite adéquation entre la foi juive et la philosophie hellénique. Ajoutons personnellement que les querelles christologiques, qui marquèrent les premiers siècles du christianisme, en sont l’illustration.

À l’heure où fleurissent les intégrismes religieux, y compris dans l’univers de la chrétienté, cet ouvrage permet une approche originale du divin. Il n’est toutefois accessible qu’à des lecteurs ayant des bases dans le domaine de la philosophie. On pourra sélectionner cette phrase : « l’âme a trois puissances : mémoire, intelligence et volonté. Ces trois puissances sont semblables à la Trinité : La première puissance est en quête de la hauteur suprême : mémoire ou savoir caché est le Père. La mémoire selon saint Augustin, disons-le, n’est pas suscitée par le désir de la vie heureuse, mais par le désir de savoir qui m’a créé. La deuxième, intelligence du meilleur de tout, est le Fils. La troisième est le flux de l’Esprit-Saint, la volonté dans le bien » (page 157).

Réservé aux spécialistes Aucune illustration

Benjamin

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