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L’État et les cultes 1789-1905-2005

L’État et les cultes 1789-1905-2005
La Découverte124 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Une longue histoire pour aboutir en un texte Briand"

L’introduction sert à préciser que l’auteure entend dépassionner le débat autour du contenu de ce texte et des volontés contradictoires de ceux qui entendent en faire une page d’évangile et ceux qui veulent le modifier. L’ouvrage est d’ailleurs paru juste après que le Journal officiel du 29 juillet 2005 ait publié une version consolidé de cette loi de Séparation de l’Église et de l’État.

Le premier chapitre entend exposer comment fonctionnait le régime concordataire, le second relève les différentes approches chez les républicains de ce texte ; ainsi Jules Ferry et Paul Bert entendait conserver le Concordat pour en particulier contrôler l’Église alors que libres penseurs et francs maçons militaient pour son abrogation.

La troisième partie entend montrer quelles furent les circonstances qui facilitèrent la montée du désir de Séparation. Le quatrième volet rapporte les débats parlementaires autour de la loi de 1905. Le cinquième chapitre relate le refus d’acceptation par les catholiques de cette loi et les effets qui s’en suivirent (dont la crise des inventaires). Le sixième chapitre pointe les évolutions dans l’Entre-deux-guerres, à travers notamment l’exception dans l’Alsace-Moselle et les tentatives en 1928 de reconnaître plusieurs congrégations missionnaires et transférer aux associations diocésaines des biens ecclésiastiques on encore aliénés. L’impasse est malheureusement faite ici sur les décrets Mandel  qui dérogent au principe de la laïcité dans certains territoires ultramarins.  Les missions religieuses peuvent constituer des conseils d'administration dotés de la personnalité morale, ces derniers sont chargés de les représenter dans les actes de la vie civile. De plus, dans les départements d’outre-mer concernés, une collectivité territoriale peut financer, dans le respect du principe d'égalité entre les cultes, des dépenses liées aux cultes.

Enfin de l’épilogue, ceux qui n’approuvent pas toujours les positions actuelles, prises au nom de conservateur des tables de la loi de Séparation de l’Église et de l’État, prises par la Libre pensée, relèveront que la direction de cette association s’était très opposée, au moment où elle fut votée, à la loi de 1905 (page 195). Dans son article "Les libres penseurs parisiens et la Séparation (1903-1903)" paru en 2005 dans le numéro 227 de la Revue d'histoire de l'Église de France, elle écrivait d’ailleurs que le seul effet de la loi serait, selon leur journal L’Action, « de rendre à l’Église sa liberté d’accroître sa puissance et de lui constituer un domaine comparable tout au moins aux mieux rentés des apanages féodaux. » Les libres penseurs souhaitaient alors ardemment que cette loi fut amendée et modifiée.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Benjamin

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