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Jours de fête

Jours de fête
Tallandier389 pages
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Avis de Benjamin : "Les jours de commémoration ne sont pas toujours des jours de fête ni des jours chômés"

La Commission Stasi proposait une diversification des jours fériés religieux, ce qui ne fut pas retenu. On en est donc resté aux fêtes catholiques et aux fêtes civiles.

L’auteure se donne la tâche de présenter les jours fériés existants aujourd’hui en France et ceux qui ont eu cours dans le passé depuis l’époque napoléonienne. Le 14 juillet fut la seule fête révolutionnaire conservée aujourd’hui, elle disparut entre 1814 et 1879.

Sous le Premier Empire, les fêtes chrétiennes chômées furent limitées à quatre (Noël, Ascension, Assomption, Toussaint) d’autres fêtes de ce type furent transférées au dimanche le plus proche. Le 15 août était alors le jour de l’Assomption mais aussi celui de la saint Napoléon. On s’inspira de la vie du martyr Neopolis vivant sous le rège de Dioclétien et Maximien pour créer cette fête d’un saint. Le premier dimanche de décembre devait rappeler tant le couronnement de l’Empereur que la victoire d’Austerlitz.

Sous la Restauration et jusqu’en 1833, le jour de la mort de Louis XVI (le 21 janvier) était célébré en tant que cérémonie expiatoire. En mémoire de Saint Louis le 25 août devint férié. Charles X entendit faire de la saint Charles un jour d’allégeance à sa propre personne.

La Seconde République entendait faire du 20 avril la journée de la fraternité et du 6 juillet une date pour commémorer la mémoire des morts des émeutes qui débouchèrent sur la chute de Louis-Philippe.

Dans un contexte de récente laïcisation limitée, en 1886 furent décidés deux jours fériés religieux, le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte. La proposition en 1905 de suppression des fêtes religieuses, porté par le député Maurice Allard, ne recueillit que soixante voix à la Chambre des députés.

La fête nationale du patriotisme fut créée en 1920 et placé sous le patronage de Jeanne d’Arc ; elle est fixée au deuxième dimanche de mai. On décida en 1921 que la fin de la Première Guerre mondiale serait commémorée le 11 novembre, jour de l’Armistice.

La Saint Philippe se fêtait le 1er mai, aussi Pétain répondit favorablement à la revendication ancienne de faire du 1er mai un jour férié. Toutefois les ouvriers qui la portèrent entendaient non célébrer la fête du travail et la concorde sociale mais les luttes ouvrières passées.

En 1951, le député progressiste (proche des idées du Parti communiste français) Pierre Dreyfus-Schmidt (élu du Territoire de Belfort) entend faire du 8 mai un jour férié. Toutefois le 8 mai ne devint jour de commémoration nationale qu’en 1953. De 1959 à 1965 puis de 1975 à 1981, le caractère de jour férié qui lui avait été associé se perdit.

À la fin du XXe siècle et au tout début du XXIe siècle, les journées d’hommage (comme celle aux morts d’Afrique du ord tombés dans les guerres de décolonisation) et les dates de commémoration se multiplient (telle celle de l’abolition de l’esclavage). On sait que le gouvernement Raffarin supprima comme jour férié le lundi de Pentecôte, ceci au nom de la solidarité nationale. L’auteur propose aussi notamment l’évocation des festivités liées à certains jours fériés et offre tant huit illustrations qu’un index des noms de personnes citées.

Pour tous publics Peu d'illustrations

Benjamin

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