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Sainte Anne de Jérusalem à Auray

Sainte Anne de Jérusalem à Auray
Artège134 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Marie était vierge, Anne sa mère l’était-elle pour apparaître dans la lande bretonne inviolée ?"

Avec 8 pages de photos hors-texte magnifiques et  7 illustrations  pleine page sur 9, on a un auteur et un éditeur qui ont compris que les images intéressaient beaucoup les historiens surtout quand en plus en couleurs, elles proposaient des œuvres d’art. Sept supports divers représentent Anne ; ils proviennent de peintres italiens ou de sculpteurs français non identifiés. Les deux autres documents sur la même page sont un vitrail , représentant le témoin des apparitions de 1623, 1624 et 1625 (à savoir le paysan breton Yvon Nicolazic) et l’ancienne chapelle construite à l’initiative de ce dernier sur les lieux des apparitions de sainte Anne, mère de la Vierge Marie.    

L’ouvrage "Sainte Anne de Jérusalem à Auray" commence par une introduction de Jean-Marie Paupert  qui avait été novice dans l’ordre des frères prêcheurs. S’il n’avait pas poursuivi chez les dominicains, il avait été un porte-parole des milieux catholiques (et pas toujours les mêmes) durant près de 50 ans tant par ses articles que par ses livres. Il est décédé en 2010 et il semblerait qu’Anne Brassié ait rédigé son étude en 1997 et qu’une première édition date de 2002. Jean-Marie Paupert  s’interroge sur les sources qui ont permis à Anne Brassié de reconstituer la vie de sainte Anne et il est heureux de voir écrire par lui que les textes apocryphes ne sont pas plus ou moins historiques que les Évangiles.

Dans un premier chapitre, l’auteur essaie de reconstituer la vie de sainte Anne et pose si besoin des questions théologiques comme celle de l’éventuelle virginité de sainte Anne qui a pu être avancé par certains. Page 41, Anne Brassié montre comment une légende comme quoi Anne  et les deux sœurs de Marie auraient mis Jésus au tombeau se traduit au XVe siècle par des sculptures telles que l’on peut voir dans l’église de Chavanat en Creuse.    

Le deuxième chapitre évoque la circulation des reliques de sainte Anne pour l’ensemble du monde médiéval. Le troisième chapitre décrit comment la christianisation s’est progressivement imposé en Bretagne, la place que le protestantisme a pu prendre temporairement et marginalement dans la région armoricaine et les conséquences localement du Concile de Trente.  Suivent les conditions dans lesquelles Yvon Nicolazic raconte les apparitions de la mère de la Vierge et ses efforts pour que le désir de sainte Anne de se voir honorer dans un lieu de culte se traduise matériellement.

Très peu de temps après les apparitions, c’est-à-dire fin 1625 le pardon de Sainte-Anne-d´Auray devient un des pèlerinages catholiques les plus populaires en France. Dès 1629, la grande majorité de la population d’un village normand se rend à Sainte-Anne-d’Auray en remerciement pour l’action bénéfique de la mère de Marie à leur égard. Les conséquences de la Révolution française, la venue de Jean-Paul II en 1996 sont les principales étapes du récit qui nous conte l’ensemble du passé du sanctuaire.  

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

Par - 465 avis déposés - lecteur régulier

734 critiques
02/11/16
Histoire du Morbihan en 56 dates aux archives départementales jusqu'au 23 juin 2016

http://www.gregoiredetours.fr/thematiques/religions/anne-brassie-sainte-anne-de-jerusalem-a-auray/
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