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André Gill : les dessins de presse et la censure

André Gill : les dessins de presse et la censure
Les belles lettres203 pages
1 critique de lecteur

Avis de Adam Craponne : "En 1870 meurtre d'un journaliste parisien et caricature par André Gill du prince assassin !"

André Gill est né à Paris en 1840 et il meurt à l’asile d’aliénés de Charenton. Il est le fils naturel du comte de Guines et d’une couturière Silvie-Adelinne Gosset ; Pierre-Robert Leclercq ne dit rien du père et nous pensons personnellement qu’il y avait là usurpation d’un titre de noblesse qui s’avérait déjà éteint. Il est élevé par son grand-père et sa tante paternels. Sa scolarité se fait en partie au collège parisien Sainte-Barbe.

Il a commencé à dix-sept ans à donner des dessins pour le "Journal amusant" fondé en 1856 par Charles Philipon et disparu en 1933.

C’est avec la réalisation de quatre-vingt-sept couvertures de l’hebdomadaire de "La Lune", un journal paru entre 1866 et janvier 1868 (l’hebdomadaire est interdit à la moitié de ce mois-là) qu’il gagne en notoriété. Sa responsabilité de conservateur du musée du Louvre durant la Commune rappelle ses engagements qui se traduiront par l’érection en 1895 d’un buste en pierre à son effigie, réalisé par Laure Coutan-Montorgueil ; ceci se faisant à l’initiative de Sèverine, ancienne secrétaire de Jules Vallès.

En 1869 après l’assassinat de Victor Noir (frère du romancier Louis Noir) par le fils de Lucien Bonaparte, à savoir Pierre-Napoléon Bonaparte, André Gill dessine ce cousin de Napoléon III sous les traits de Jean-Baptiste Troppmann qui vient d’être arrêté pour le meurtre à Pantin de six enfants et de leur mère. Cela vaut au journal "L’Éclipse", qui avait succédé à "La Lune", une interdiction passagère (pages 89 à 94).   

  

André Gill a illustré des pages de Daudet, Zola, Poe, Rochefort, Murger, Touchatout… Il a écrit aussi des pièces de théâtre, dont une en vers intitulée "À madame Honoré Daumier". L’ouvrage de Pierre-Robert Leclercq est largement illustré par une trentaine d’images en noir et blanc. N’y figure pas Clemenceau, aussi nous nous permettons de présenter cette caricature en question d’autant que d’après nous une erreur page 14 de "Clemenceau croqué" a fait que Thiers avec une clé a été mis en lieu et place de Clemenceau avec une autre clé, les deux dessins étant d’André Gill. Ici Clemenceau essaie symboliquement de déverrouiller la République conservatrice pour passer à la République des républicains (ce qui sera fait en 1877 après la démission du président Mac-Mahon) et libérer de leur peine les condamnés liés au mouvement de la Commune d'où "amnistie" d'écrit sur la clé.    

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Adam Craponne

Note globale :

Par - 734 avis déposés - lecteur régulier

734 critiques
05/07/15
Un folklore veut en effet que les femmes en mal d’enfants viennent frotter leurs parties intimes sur le gisant afin d’être rendues fertiles. C’est surtout par cette tradition, toujours en vogue, qu’est connue la sépulture de Victor Noir.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Noir
598 critiques
23/11/15
De la Caricature à l'affiche aux Arts Décoratifs
Du 18 février au 4 septembre 2016

En savoir plus sur http://www.sortiraparis.com/arts-culture/articles/100564-de-la-caricature-a-l-affiche-1850-1918-l-expo-au-musee-des-arts-decoratifs#S6GeVe5s9gumaKbr.99
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