Avis de Benjamin : "De quel droit prétendez-vous que, seule, la foi chrétienne peut être le fondement de la morale et de toutes les vertus ?"
Cet ouvrage est sorti en 2015 et dès l’année suivante il a connu une nouvelle réédition. Il s’agit de mieux percevoir l’idée que se faisait Jaurès de l'éducation laïque et donc de certaines dimensions de la laïcité. Vincent Duclert présente le contexte de l’année 1909. Pour la deuxième fois, la première était l’épiscopat français enjoint aux parents catholiques de refuser l’école publique pour leurs enfants et donc de scolariser dans une des écoles catholiques de leur environnement.
Il est ensuite présenté les discours de Jean Jaurès des 21 et 24 janvier 1910, à la chambre des députés, autour de l’immixtion de l’Église catholique tant dans les choix d’école que dans le contenu de l’enseignement public.
Les interruptions, provenant de la partie droite de l’hémicycle, sont rapportées. Elles proviennent du marquis de Rosambo (Côtes-du-Nord), Jacques Piou (Lozère), Joseph Lanes (Gers), Paul Lerolle (Seine), Anthème Ménard (Loire-Inférieure), Louis Oliver (Côtes-du-Nord).
Jaurès revient sur la seconde tentative des évêques (la première date de 1883) pour censurer certains manuels scolaires en usage dans l’école primaire de l’enseignement public. Le leader socialiste cite leur source d’inspiration, il s’agit d’une brochure dont l’auteur est Gaston Jean Sarrebourse de la Guillonnière (1852-1932), conseiller général légitimiste dans le Saumurois et secrétaire d'Albert de Mun. Jaurès évoque aussi en particulier saint Augustin et Mgr d'Hulst (premier recteur de l'Institut catholique de Paris et député du Finistère) comme reconnaissant le mode allégorique de certains passages de l’Ancien Testament.
Des repères chronologiques autour de la vie de Jaurès, suivis de commentaires sur des discours du député du Tarn à l’occasion du vote de la loi de Séparation de l’Église et de l’État. Un grand bon en avant amène le lecteur vers les décisions prises par le ministre Vincent Peillon en matière de promotion de la laïcité dans l’enseignement.
Sont reproduits les textes de la loi de Séparation de l’Église et de l’État, du principe de laïcité en matière de port de signes religieux à l’école (2004), la circulaire Châtel de 2012 qui momentanément interdisait, aux accompagnatrices de sortie scolaies, le port du voile. On ici enfin des articles tirés du Code de l’Éducation, de la Charte de la laïcité à l’école et des instructions de 2013 concernant l’enseignement moral et civique. Notre titre de chrionique est la reprise d'une phrase de Jean Jaurès pronocée dans un des deux discours en question.
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