Médicis, III Jules

André Aubert, alias Don Patillo, a marqué l'histoire de la publicité, du fait de son imitation de Fernandel dans le personnage de fiction de Don Camillo ; il est mort en 2010 et était né en 1923 à Montpellier et de 1975 à 2000 il a vanté les pâtes Panzani.

Jules de Médicis, lui est né en 1478 à Florence et est mort, sous le nom de Clément VII, à Rome en 1534. Son accession au trône pontifical remontait à 1523. Il était le fils illégitime de Julien de Médicis et de sa dernière maîtresse Fioretta Gorini. Julien de Médicis dirigea Florence dans l’ombre de Laurent et dans le second tome on a assisté à son assassinat dans la cathédrale de Florence en 1478 ; il est un des personnages principaux de la série Da Vinci's Demons.

Léon X est le fils de Laurent le Magifique et Jules de Médicis est le neveu de ce dernier. Jules de Médicis est donc le second des trois papes de la famille des Médicis, le dernier étant Alexandre qui est connu comme Léon XI et comme celui ayant un des pontificats les plus courts (si ce n’est le plus court) à savoir de 17 jours durant l’année 1605.  

L’action dans cet album débute en 1492 à Florence et se clôt en 1523. On a un long passage autour de l’influence de Savonarol qui impose un système politique théocratique sur Florence. Cette période est marquée par les expéditions des rois de France (Louis XII et François Ier) revendiquant le pouvoir soit sur le royaume de Naples soit sur le duché de Milan. Machiavel est un des personnages principaux de ce récit, il est né à Florence en 1469 et mort en 1527 dans cette même ville, on sait qu’il a essayé en vain de dégager sa ville de l’influence des Médicis et que son modèle pour l’ouvrage Le Prince fut Laurent II de Médicis qui gouverne la Toscane florentine de 1512 à 1519. C’est le père de Catherine de Médicis (née un mois avant la mort de son père) ; cette dernière étant connue comme l’épouse de Charles IX.

Les habitants de la Marche d’autrefois, aujourd’hui pour une bonne part devenus des Creusois, seront heureux de découvrir pages 31 et 33 le prince Djem ou Zizim. Un très bon roman de littérature de jeunesse de la Creusoise Georges Nigremont, édité à La Frandole, raconte la vie de ce dernier. En effet ce prince turc, fils de Mehmed II qui s'empare de Constantinople, est enfermé au château de Bourgagneuf  entre 1486 et 1488 et la tour Zizim est aujourd’hui classée monument historique.  Ce dernier meurt à Capoue et le nom de son meurtrier n’étant pas livré ici, on peut dire qu’une des hypothèses est que ce sont  les Hospitaliers qui le firent empoisonner car ce dernier n’était plus utile pour eux. Toutefois, il est plus vraisemblable qu’il mourut d’une pneumonie ou qu'il fut empoisonné par son barbier turc, donc sur incitation de son frère le sultan Bajazet II (voir ce qu'en penseraient des historiens ottomans http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k93105j/f136.image). Quoiqu’il en soit l’idée du complot autour de sa mort, telle qu’elle est exposée page 25 à la dernière vignette, est très fantaisiste. Dans L'empire ottoman et l'Europe, Jean-François Solnon évoque assez largement le personnage mais ne donne pas les raisons de sa mort.