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Sauve qui peut ! 1940 Mémoires d’une jeune fille sous l’Occupation

Sauve qui peut ! 1940 Mémoires d’une jeune fille sous l’Occupation
L’Harmattan 372 pages
2 critiques de lecteurs

Avis de marianne : "Comme si on y était: La "Douce France" chantée par Treinet, soudain plongée dans la guerre."

L'auteur nous embarque, comme son héroïne qui, permis de conduire tout juste en poche, entraîne sur les routes de France les filles de la famille. C'est un témoignage plein de justesse, qui campe admirablement la vie d'une famille sans histoire dans la France en guerre . Ni collabo, ni résistante, mais profondément attachée au message du 18 juin, l'auteur ,qui témoigne à travers ses personnages ,ponctue le récit de ses aventures de tous ces "petits rien" qui font du lecteur... un proche cousin! Trés vivant , trés explicite sur la vie quotidienne dans la "zone interdite".

coup de coeur !

Pour tous publics Peu d'illustrations

Note globale :

Par - 2 avis déposés - lectrice régulière

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Avis de Adam Craponne : "En quittant la Lorraine, avec mon auto, j'ai rencontré trois capitaines"

Dans une sorte d’introduction, l’auteure, une jeune Lorraine, écrit :

« Juin 1940 : Cette fois, c'est la guerre. Les Allemands sont à Vaucouleurs. 6 kilomètres ! Effrayées, les femmes de la maison m'ont dit :

"Prends le volant. Je l'ai pris et ce geste a orienté toute ma vie"

À peine vécu et déjà raconté à mon père prisonnier des Allemands, puis aux grands-mères qu'on n'avait pas pu emmener, ce témoignage des années de guerre aurait pu disparaître. Mais les amis, les enfants, m'ont encouragée à fixer par écrit cette odyssée familiale ».

D’un volume très conséquent, avec un souci de passer habilement la contextualisation du récit, cet ouvrage est très plaisant malgré le peu de souvenirs agréables que cette période a laissé à la narratrice. L’exode conduit cette jeune fille à Montauban (en passant d’ailleurs par Vichy, qui n’est encore connue que comme ville de cure), après plusieurs semaines c’est le retour dans les Vosges où ses parents étaient instituteurs avant-guerre. Le père, ancien combattant de la Grande Guerre, est libéré pour cette raison. La narratrice se retrouve assez vite enseignante en Lorraine (hors Moselle quasiment annexée, sans signature de traité de paix) les lettres françaises et classiques à des élèves guère plus jeunes qu’elle.

Bien qu’enseignants en milieu laïc, l’ensemble de la famille a de fortes convictions catholiques qui l’ont amené à pleurer sur le sort des ecclésiastiques espagnols et souhaiter la victoire de Franco. Toutefois, d’après les écrits (rédigés largement un demi-siècle plus tard), la posture de Pétain lui parut critiquable dès son choix de demander l’Armistice. Discrète sur son rôle de porteuse de messages de la Résistance et sur son engagement, Raymonde Sigalas-Royer ne cherche pas à étonner son lectorat mais à faire passer l’atmosphère qu’elle respira entre juin 190 et mai 1945. Les circonstances lui procurent un mari qu’elle n’aurait sûrement jamais rencontré sans les déplacements de population que cette guerre causa.     

Pour tous publics Aucune illustration

Adam Craponne

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Par - 734 avis déposés - lecteur régulier

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