Avis de Alexandre : "Les jardiniers de Salonique fauchent les Bulgares"
Notre héros a perdu quasi successivement les deux femmes qu’il aimait ; la dernière page du sixième tome mettait en scène la mort d’Émilie lors du bombardement de l’église Saint-Gervais à Paris le 29 mars 1918 par les Parizer Kanonen, appelés à tort la Grosse Bertha par les Français.
Devenu gueule cassée, notre médecin militaire se retrouve à Salonique sur le front d’orient. Dans les montagnes de Macédoine, il rencontre un envoyé du tsar des Bulgares venu négocier secrètement un armistice. Ceux qui liront trop vite la phrase « Général Prince Gantshew, envoyé du tsar Ferdinand en vue d’un armistice avec le général d’Espèrey » se poseront des questions. De nombreux personnages secondaires voient leurs actions développées de façon conséquente.
On note la belle mise en valeur de l'importance des mules en pleine région montagneuse des Balkans aux pages 29 à 32. L’album se clôt avec l’annonce de la dernière charge de cavalerie de l’armée française, celle d’Uskub. Ceci se déroule fin septembre 1918 et la Bulgarie signe un armistice lorsqu’elle a subi cette défaite. La ville d’Uskub (transcription du nom turc) n’était devenue serbe qu’à la fin 1912 lors de la Première guerre balkanique qui voit les Ottomans chassés de Macédoine; c’est aujourd’hui Skopje capitale de la Macédoine. Le graphisme est très élégant et on apprécie le rendu tant des paysages ensoleillées que ceux pluvieux qui les précèdent sur les montagnes.
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