Verdun, 2 L’agonie du fort de Vaux

La résistance du fort de Vaux début juin 1916 est un des faits qui marquèrent la bataille de Verdun qui s’échelonna de février à décembre 1916. L’album sort dons pour le 101e anniversaire du début de l’attaque. Le récit ouvre sur le général Nivelle présent dans son quartier général de Souilly  le 25 mai 1916, ce jour-là le commandant Raynal se porte volontaire pour assurer la défense du fort de Vaux. En effet une part des mérites attribués à Pétain revient en fait des mesures prises par le général Nivelle qui le précède comme chef de l’armée dans ce secteur. On relève la présence d’Aristide Briand page 30, celui-ci est alors encore président du conseil pour quelques temps. Sa rencontre avec Nivelle permet d’expliquer que Joffre préfère garder une partie de ses forces pour l’offensive prévue sur la Somme (avec les Anglais) plutôt que les employer à dégager le fort de Vaux.

Le récit rend bien compte de l’intensité des bombardements dans le secteur, de l’importance des pigeons voyageurs pour communiquer entre le commandant Raynal et ses chefs. Bien que vaincus les défenseurs du fort passent pour des héros tant du côté français que du côté allemand. Le récit se termine par la mise en images de l’attitude d’admiration du kronprinz envers le commandant Raynal et ses hommes. De très intéressantes pages documentaires expliquent la composition du fort, les effets destructeurs de l’artillerie allemande et les conditions d’abandon du fort par les Allemands en novembre 1916. Le graphisme, en particulier par le soin apporté aux décors, est bien en phase avec ce qui  se fait de mieux en matière de BD  historique.