Avis de Alexandre : "Ne jetez pas la première pierre surtout à cette pierreuse!"
Voici un roman historique de grande qualité, avec d’ailleurs un petit côté dans ses motifs de roman feuilleton de la Belle Époque. En effet notre héroïne Églantine, heureuse et pure, va se faire violer puis tomber dans la prostitution (car rejetée de tous) puis perdre tout contact avec son enfant chéri.
Toutefois à la fin du récit, au lendemain de la Libération et suite à la fermeture des maisons closes, Églantine retrouvera le fils (ce dernier au regard de la morale bourgeoise, a très bien tourné) qu’elle n’a plus vu depuis près de trente ans. Celui-ci comprendra qu’il n’est pas né orphelin et manifestera une tendre affection vis-à-vis de sa mère. L’action se déroule en Gironde, à la fois dans la campagne et à Bordeaux. Alors que tant de romanciers "partent comme en 14", sans une grande documentation sur la Grande Guerre, et truffent leur récit d’anachronismes, rien de ceci ne vient gâcher cette histoire à l’écriture fluide. La vie des femmes durant la Première Guerre mondiale et le traumatisme des soldats blessés font l’objet d’une belle approche.
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