Trahison sanglante en Afghanistan : 20 janvier 2012, massacre de militaires français à Gwan

Le 20 janvier 2012 les adjudants-chefs Fabien Willim et Denis Estin du 93e RAM, le  sergent-chef  Svilen Simeonov du 2e REG, le brigadier-chef Geoffrey Baumela du 93e RAM et le capitaine Christophe Schnetterle du 93e RAM était tué par Abdul Saboor un sergent de l’armée afghane. La corruption qui sévit dans ce pays a permis que ce dernier s’engage à deux reprises dans l’armée afghane sous une fausse identité, alors que pour sa famille il avait des troubles de comportement. 

Le livre essaie de retracer la personnalité du meurtrier et les circonstances du drame. La moitié de l’ouvrage constitue en des récits de militaires français témoins ou de proches des tués. Ce livre est aussi l’occasion de rappeler que des militaires français ont combattu en Afghanistan de 2001 à 2012 et que les derniers soldats hexagonaux ont quitté le pays en 2014. La liste des 89 Français tués dans le cadre de ces opérations est donnée.

En filigrane de l’ouvrage est posée la question des chocs psychologiques reçus, rappelons à ce propos l’ouvrage "La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918)" chez Imago qui montre la difficile reconnaissance des troubles psychiques durant la Première Guerre mondiale et en matière de littérature de jeunesse l’histoire d’un ancien combattant canadien revenu d’Afghanistan avec un stress post-traumatique "La blessure invisible de mon père" écrit par Claudine Paquet.

L’auteure, titulaire d’un master en histoire contemporaine, est passée par le quatrième bataillon de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Elle donne là une approche sensible et vulgarisatrice de la condition des soldats français dans un des conflits contemporains où ils ont été impliqués. Dix des onze photographies en couleurs proposées ont été prises en Afghanistan.