Avis de Benjamin : "La laïcité est la clé de la construction de la citoyenneté"
Asif Arif est avocat au Barreau de Paris, auteur de plusieurs ouvrages et conférencier intervenant sur les questions de fait religieux, de terrorisme, d’islam et de laïcité et a été chargé d'enseignement de droit des contrats / droit de la responsabilité civile à l'Université de Paris Dauphine. Il est spécialisé en droit des affaires. Asif Arif est très actif dans la promotion de l'éducation et est le Directeur et Coordinateur Principal du site Cultures & Croyances ayant vocation à promouvoir l'éducation, la laïcité et le dialogue interreligieux à travers des études de qualité.
La préface de l’ouvrage est de Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène, alors membre de l’Observatoire de la laïcité. On y relève ceci : « Le défi essentiel de la laïcité est bien celui-ci : le vivre et le faire ensemble, pour lesquels la laïcité est un outil formidable » (page 10) mais aussi « La laïcité est la clé de la construction de la citoyenneté qui fait, de chacune et de chacun d’entre nous, au-delà de nos appartenances ou de nos origines, des citoyennes et des citoyens à égalité de droits et de devoirs. Elle nous permet d’aller au-delà de nos différences, de les dépasser tout en les respectant et, même, en en faisant une richesse » (page 23).
L’ouvrage se présente sous forme de fiches, au nombre de cinquante, sont regroupées en quatre ensembles : Histoire de la laïcité et analyses comparatives, La laïcité dans le débat public et le droit positif, L’administration et les cultes ainsi que Les grands cultes et leurs organisations structurelles en France.
On démarre de façon pertinente par la rivalité entre le roi Philippe le Bel et le pape Boniface VIII, l’autorité papale est strictement limité au domaine spirituel et notamment les tribunaux ecclésiastiques ne peuvent plus être saisi pour le temporel. Il est intéressant de signaler qu’une loi sur le sacrilège s’applique en 1825. Après avoir exposé les conditions de vote de la Séparation de l’Église et de l’État est exposé le régime d’exception pour l’Algérie et la Guyane. Les décrets Mandel de 1939, qui permettent notamment à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d’une aide publique pour certaines colonies (celles où la loi de 1905 n’est pas déjà appliquée contrairement aux Antilles et à Madagascar où elle l'est), sont cités sans être explicités.
Dans la deuxième partie, ce sont toutes les conséquences législatives des lois de laïcité qui sont exposées avec les recours devant notamment le Conseil d’État. Les conditions particulières de divers établissements publics, comme les hôpitaux, les prisons et les écoles sont abordées. Les rapports de la Commission Stasi, celui de Baroin et celui de Machelon (concernant en particulier les constructions de nouveaux lieux de culte). La police à l’intérieur et l’extérieur des cultes est traité dans le troisième volet. La dernière partie constitue en un passage en revue de l’organisation de divers cultes. Bien entendu les conséquences des textes postérieurs à 2017 ne peuvent être prises en compte.
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