Avis de Adam Craponne : "De l’hominidé à l’homme"
Ce livre est très largement illustré par des photographies ou des dessins occupant environ un quart de sa superficie. Certains mannequins présentés proviennent du Musée de Tautavel (dans les Pyrénées-Orientales).
Outre une introduction et une conclusion, cet ouvrage compte quatorze chapitres répartis en trois ensembles. Dans l’introduction, Henry de Lumley avance que l’on peut affirmer, grâce à diverses découvertes, dont la grotte du Vallonet et à Terra Amata sur la Côte d’Azur, que la présence humaine en Europe remonte à 1,8 millions d’années. « Entrés par la Géorgie, ils se sont dirigés vers la côte méditerranéenne pour ne s’aventurer au nord qu’à la faveur des réchauffements climatiques » (page 8).
La première partie s’intitule "Des primates à l’homme". Dans le chapitre "La grande bifurcation", l’auteur affirme que l’histoire de l’homme a débuté il y a sept milliards d’années. Ce n’est pas le passage à la station debout et donc à la bipédie qui marque l’arrivée de l’homme. Chez les paléontologues, on a d’abord des hominidés et c’est seulement avec la capacité de fabrication qu’on accède au statut d’homme.
Le deuxième chapitre s’intitule "Lucy et les australopithèques". Les australopithèques vivaient il y a quatre millions d’années en Afrique de l’est et du sud. Ils se sont éteints il y a deux millions d’années. C’est Lucy qui porte l’image de l’australopithèque. Les australopithèques ont été prolongés entre deux millions cinq cent mille et un millions trois cent mille d’années par les australopithecus robustes.
On parle de premiers hommes avec les Homo habilis , mis en évidence à partir de deux millions cinq cent mille années. Le troisième chapitre est justement nommé "Le premier homme". La capacité crânienne a augmenté de moitié, passant d’environ 500 cm³ à 750 cm³. Dans ce chapitre, l’auteur disserte sur la sélection puis sur la taille d’une pierre par les Homo habilis mais aussi sur les comportements humains.
Henry de Lumley a baptisé sa seconde partie "Les hommes à la conquête de l’Europe". Elle comporte quatre chapitres, chacun consacré à une aire géographique particulière. Les étapes de cette dispersion sont dans l’ordre : le Caucase, les rivages méditerranées de l’actuelle Italie et de la présente Espagne, la Côte d’Azur et enfin l’Allemagne et la Grande-Bretagne.
Henry de Lumley choisit comme titre "La révolution de la culture" pour son troisième volet. En effet un sens esthétique et une pensée symbolique apparaissent vers huit cent mille ans avant notre ère. Les changements climatiques sont fréquents dans les quarante-huit mille ans qui suivent. Dans cette dernière partie, l’auteur parle assez longuement des découvertes faites sur le site de Tautavel. La maîtrise du feu a de nombreuses conséquences dans la vie quotidienne des hommes de cette période.
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations
