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Barras

Barras
Perrin400 pages
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Avis de Adam Craponne : "Le maître du Directoire dans ses fonctions préparatoires à l’arrivée de Bonaparte au pouvoir, mais pas seulement"

Christine Le Bozec a déjà produit de nombreux ouvrages d’histoire et en particulier  La Normandie au XVIIIesiècle : Croissance, Lumières et Révolution mais aussi Danton et Robespierre, les deux visages de la Révolution et La Première République 1792-1799.

Paul Barras né en 1755 à Fox-Amphoux dans une famille de noblesse provençale ancienne mais à la fortune devenue modeste. Ceci explique qu’il rentre dans l’armée à seize ans et parte défendre les possessions françaises en Inde. Il entre dans l’histoire de façon inattendue puisqu’il est en 1780 sur le bateau qui ramène en France les Français que viennent de libérer les Anglais qui ont profité de l’appui porté par Louis XVI aux insurgés américains pour prendre Pondichéry. Or ce bateau le Sartine s’échoue dans le port de Marseille, ceci donne naissance à l’expression "C'est la sardine qui a bouché le port de Marseille". En 1787, sans avoir un rôle dans le scandale, il fréquente les principaux actuers autour de l’Affaire du collier de la reine.  

D’heureux concours de circonstances font qu’à partir de 1792, il devient député du Var à la Convention puis général de brigade en 1795. Alors qu’il était considéré comme montagnard, il fait partie des Thermidoriens qui organisent la chute de Robespierre. Il est élu au Directoire dès sa création (aux côtés de quatre autres) le 31 octobre 1795 et les hasards du tirage au sort font qu’il est le seul à y siéger durant quatre ans. Le coup d'État du 18 Brumaire l’emmène à quitter définitivement le pouvoir et à se retirer d’abord dans son château de Grosbois (au sud-est de Paris) puis à Bruxelles, Aix-en-Provence puis aux Aygalades (alors un village  de la commune de Marseille et aujourd’hui un quartier en partie sous la coupe des trafiquants de drogue) et enfin à Rome.

Parce que lors des Cent jours Barras ne se rallie pas à Napoléon Ier, cet ancien Directeur est sûrement le seul régicide qui est autorisé à résider dans le Royaume de France (même Fouché est exilé).  Si l’auteure ne cache pas que Barras a le don pour se mettre dans des affaires qui tournent mal et que ses actions sont rarement désintéressées ne furent pas toujours vertueuses, elle pointe également que la légende noire qui l’entoure est loin de résister à l’épreuve des faits.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Adam Craponne

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