Avis de Adam Craponne : "Créon tu me fends le cœur!"
Si j’en crois Wikipedia, Antigone (fille d’Œdipe et qui a donc pour même personne sa mère et une grand-mère) est surprise et arrêtée lorsqu’elle enterre son frère peu après sa mort et pas dix ans après ; de plus Antigone se pendrait à la fin. Mais l’objectif est peut-être avec cette BD de punir les élèves du secondaire qui la liraient à défaut de lire le texte de la pièce car nul doute qu’avec sa seule découverte ils répondront faux à un certain nombre de questions de leur professeur.
Les dialogues sont parfois percutants:
«-Epargne-la père! Lorsque tu as rendu ton décret, tu ignorais...
-Tu voudrais que le roi se déjuge ?
-Qu'il fasse preuve de clémence. Ton orgueil de roi ne vaut pas la vie d'Antigone. Les thébains comprendront. Ils sont tous père, frère, oncle...
-Mais aucun d'eux n'est roi. Ce que tu appelles orgueil, c'est la grandeur du devoir.»
Le message général de la démesure qui anime Créon et Antigone, pris dans leur propre logique, passera sûrement … Le graphisme est pourtant magnifique car les planches, peintes à l’huile sur des panneaux de bois portent de magnifiques couleurs lumineuses et les visages sont empreints du hyper réalisme qui permet de capter la profondeur des sentiments qui habitent les personnages. Le dossier, proposé par l’enseignant en philosophie ancienne Jean-François Gautier, insiste plus sur la dimension générale du théâtre grec antique que sur cette tragédie qui date précisément de 422 avant Jésus-Christ.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
